23/10/2022

Chères Boschervillaises, chers Boschervillais,
 
Dans mon dernier communiqué du 16 septembre 2022, je vous faisais part des condamnations qui ont été prononcées à mon encontre.
 

Si l’appel que j’ai formé me permet d’espérer des conclusions plus favorables, plus en rapport avec la réalité des faits, cela reste un espoir… et en l’attente de ce nouveau jugement, je dois vivre avec les condamnations qui ont été prononcées en première instance :
 

5 ans d’inéligibilité – 10 000€ d’amende dont 5000€ avec sursis.
 

Je ne tiens absolument pas à commenter la première décision rendue par le Tribunal.
Tout juste vous assurer que j’aurai à cœur d’apporter toutes les précisions nécessaires à la cour d’Appel.
 
Ces condamnations sont terribles et je les vis très mal.
Néanmoins la vie continue… je suis parfois triste… toujours affecté, mais très certainement pas abattu.
Hors de question de baisser les bras !
Hors de question d’oublier celui qui est à l’origine de tout cela !

En tant que Maire, je me dois de vous donner toutes les explications que vous êtes en droit d’attendre.
 
En 1er lieu, mon mea-culpa :
 
Je n’aurais pas dû participer aux votes pour l’attribution des marchés dans la mesure où j’avais des parts au sein d’une entreprise.
Pour autant, j’avais prévenu le Maire, Hubert Saint, de ce lien. Ce qui a été confirmé.
Par ailleurs, si cette entreprise a remporté 3 lots, c’est qu’elle était techniquement et financièrement la mieux classée.
Ce choix a permis à la Commune de réaliser un peu plus de 330 000€ TTC d’économie !
 
Très clairement : Le conseil a adopté à l’unanimité le choix de toutes les entreprises qui ont été toutes retenues sur la base des mêmes critères de sélection.
Selon ce que nous connaissons aujourd’hui, 3 élus sur 15 n’auraient pas dû participer aux votes du 23/04/2018 dont le 1er adjoint aux finances qui a pourtant souhaité dénoncer bien plus tard ce qu’il a découvert fortuitement (pour reprendre son expression).
 
Quelques dates :
Le Conseil s’est prononcé à l’unanimité le 23 avril 2018.
Le chantier a été lancé fin juin 2018 sans que personne ne se manifeste jusqu’en 2019.
Ce n’est que début 2019 que le 1er adjoint a découvert ce qui a été aussi appelé le « pot aux roses » …
Le 16 septembre 2019 : le 1er adjoint envoyait un courrier de démission.
 
En novembre 2019 : il distribuait un tract pour dénoncer :

  • « De graves irrégularités dans l’attribution des marchés » 
    Pourtant : Ni le service du contrôle de la légalité de l’Etat, ni la DGCCRF (« contrôle des fraudes ») n’ont constaté d’irrégularités
  • « Une sous-évaluation de près de 150 000€ du chiffrage global des travaux lors du conseil municipal du 17 juin 2019 »
    Une affirmation qui n’est que pure manipulation pour créer la confusion.
    Ce point n’apparait ni dans l’ordre du jour, ni dans le procès-verbal du 17 juin 2019 (2)
    Tous les montants sans exception apparaissent dans le procès-verbal du 23 avril 2018 (2)
  • « La remise en cause d’avenants qui auraient été votés… »
    C’est faux : Tous les avenants et les entreprises concernées font l’objet d’un tableau récapitulatif qui a été présenté lors du conseil municipal du 17 juin 2019 (2)

Sans surprise, en toute fin du tract, il conclut en informant de sa candidature aux futures élections municipales…
Sans surprise, la plupart de ces fausses accusations ont été reprises dans ses courriers de dénonciations…
La suite, vous la connaissez… une campagne délétère, le trouble est semé, la pharmacie du 1er adjoint démissionnaire tient lieu de bureau de campagne.
 
Malgré tout le tapage, la liste que je représentais arrive en tête.
 
Finalement, le confinement n’a permis la mise en place du nouveau Conseil Municipal que le 25 mai 2020.
A partir de cette date, nous avons mis tout en œuvre pour que toutes les accusations qui avaient été propagées soient levées.
Autant sur les plans juridiques et financiers, absolument tout ce qui concerne le marché de la maison médicale a été expliqué, justifié et validé par le Conseil Municipal.
Seule subsistait ma participation aux votes en avril 2018. Mais chacun comprendra que sur ce point, mis à part regretter, il était impossible de revenir en arrière.
C’est d’ailleurs le seul point que je n’ai jamais contesté.
 
Encore aujourd’hui, l’ex 1er adjoint démissionnaire, élu de l’opposition, ne cesse ses sous-entendus, ses remarques et continue son travail de sape.
 
C’est dans ces conditions, qu’à la lecture de l’article du Paris Normandie du 16 septembre 2022, nous avons été plusieurs à constater une contradiction majeure entre l’interview de l’ex 1er adjoint démissionnaire et ses déclarations précédentes.
 
Alors qu’il a toujours affirmé avoir découvert fortuitement début 2019 mes liens avec l’entreprise, il se dit « Scandalisé par la relaxe de l’ancien maire qui aurait pu écarter Thierry Chauvin de la commission d’appel d’offres, quand je l’ai alerté et qui n’a rien fait. Pour moi, il est celui sans rien de cela n’aurait été possible (1) ».
En réalité, il explique simplement qu’il était informé de mes liens avec BatiSeine TP début 2018, contrairement à ce qu’il a toujours déclaré.

Et cette contradiction n’est pas la seule… Lors du Conseil Municipal du 21 février 2022(2), il a souhaité lire un communiqué dont je reprends un extrait :
« … Enfin, j’ai toujours exprimé mon désaccord total sur les pratiques qui ont conduit la justice à s’intéresser à notre commune, et je le maintiens aujourd’hui. »
Aurait-il oublié qu’il faisait partie du Conseil Municipal en 2018 et qu’il n’avait rien dit ou fait pour dénoncer les pratiques qu’il réprouve aujourd’hui ? Est-ce le comportement d’un élu qui se prétend intègre ?
 
Alors qu’il n’est pas avare pour me reprocher beaucoup de choses…
Je me dois de vous informer que :

  • L’ex 1er adjoint a placé son beau-frère comme Avocat de la Commune sans jamais en avoir informé le Conseil Municipal.
  • Le 1er adjoint qui avait envoyé sa démission a signé des documents de régularisations de commande au bénéfice du cabinet d’avocat dont son beau-frère était ou a été associé, alors qu’il n’en avait ni le pouvoir, ni l’autorisation.

 Autant dire que lorsqu’il affirme « je refuse ces pratiques, assumées par le Maire, contraires à la loi, à la morale publique et à l’éthique de l’élu » il aurait pu s’interroger sur ses propres agissements.
 
Quant à moi…
JAMAIS, je n’ai cessé de défendre les intérêts de la commune depuis plus de 27 ans que je suis élu.
JAMAIS, je n’ai lésé la commune.
JAMAIS, je ne me suis enrichi directement ou indirectement dans le cadre de mes fonctions d’élu.
JAMAIS, les dénonciations qui ont été portées à mon encontre n’ont été étayées par celui qui a souhaité me salir pour mieux justifier sa candidature aux élections municipales.
JAMAIS, je n’ai abusé de ma position d’élu pour influer ou favoriser une entreprise au détriment d’une autre.
 
Les arguments donnés dans ses tracts ou ses lettres de dénonciation n’avaient qu’un but : que la justice diligente une enquête.
 
Dès le lendemain du lancement officiel de la campagne électorale des municipales où quasiment tout peut être dit sans qu’il y ait diffamation, il a communiqué publiquement des informations erronées pour me discréditer…
 
Aujourd’hui, je suis convaincu que l’ex 1er adjoint démissionnaire a orchestré et planifié son plan d’attaques bien avant les élections municipales de 2020 pour me nuire et se présenter en tant que Maire.
Pour la bonne et simple raison, qu’il n’a jamais accepté qu’Hubert Saint me soutienne.
Contrairement à ce qu’il a toujours affirmé et même si cela peut paraitre comme un détail…, il était au courant de mes liens avec l’entreprise Batiseine TP dès 2018 et non en 2019.
Son interview dans l’article du Paris Normandie du 16 septembre 2022 est très explicite à cet égard.
 
D’évidence et quoiqu’il en dise, l’ex 1er adjoint démissionnaire a orchestré consciencieusement toutes les attaques qui nous ont valu de comparaitre devant le Tribunal, et ceci en faisant abstraction de ses propres erreurs et de ses propres manquements.

C’est bien le même qui a participé aux votes en Conseil Municipal du 23 avril 2018(2) alors qu’il avait des intérêts évidents à l’aboutissement de ce projet.
C’est encore le même qui en tire les fruits aujourd’hui.
C’est toujours le même qui n’a pas été d’une transparence irréprochable sur ses liens de parenté avec le cabinet d’avocats de la Commune.
 
Pour ne pas créer de confusions :

  • La maison de santé n’a jamais été construite pour servir les intérêts de la Pharmacie du village dont l’ex 1er adjoint est propriétaire de 100% des parts.
  • De même, la maison de santé n’a pas été construite pour servir les intérêts de l’entreprise Batiseine TP dont j’avais 28% des parts.

 Il est utile de rappeler que :

Pendant plus de 18 ans j’étais à la fois, entrepreneur BTP, avec les pleins pouvoirs et tout autant, adjoint aux travaux, sans que cela n’ait jamais posé de problème à personne et sans jamais répondre à un appel d’offres sur la commune.
Fin 2019, j’ai organisé la vente de l’intégralité de mes parts qui a été régularisée en 2020.

 
Les conséquences des agissements de l’ex 1er adjoint démissionnaire me sont très préjudiciables.
Elles me nuisent, elles nuisent à ma famille et aussi à la Commune.
 
Malgré toutes les explications qui lui ont été données, il reste sourd.
 
Je trouvais légitime de vous informer de toutes ses contradictions et de certaines situations qui auraient dû l’amener à bien plus de mesure…
  
Vos messages de soutien, vos sourires chaleureux et vos mots d’encouragements, m’apportent énormément de réconfort et je vous en remercie.
  
Chères Boschervillaises, chers Boschervillais, ayez l’assurance que je reste 100% motivé dans mes fonctions d’élu.
 
Très chaleureusement,
  

Votre Maire,                                                 

Thierry Chauvin                                            



(1)     Extrait du Paris Normandie du 16 septembre 2022
(2)     Procès-verbaux consultables en Mairie ou sur le Site Internet de la Commune